5 technologies d’assistance pour les élèves dyslexiques

15 à 20 % de la population mondiale est confrontée à des défis liés à la neurodiversité. De tels défis interfèrent souvent avec la lecture et l’écriture. La dyslexie est le plus courant de ces défis. Et d’après certaines analyses, elle serait encore plus courante que ce que ces statistiques laissent entendre. L’International Dyslexia Association, par exemple, estime que jusqu’à 20 % des lecteurs présenteraient des symptômes de dyslexie.

Si vous travaillez dans l’éducation, vous avez certainement déjà rencontré ces symptômes : ils entraînent souvent des problèmes de compréhension de lecture chez les personnes concernées. Elles peuvent avoir du mal à décoder les mots qu’elles ne connaissent pas. Elles peuvent mélanger des phrases ou multiplier les fautes d’orthographe ou erreurs de prononciation. Toutes ces difficultés sont parfois présentes en parallèle.

La bonne nouvelle, c’est qu’avec un accompagnement adapté, les élèves atteints de dyslexie peuvent atteindre leurs objectifs d’apprentissage et rester au même niveau que leurs camarades dans toutes les matières, STEM comprises. Cet accompagnement provient souvent de technologies d’assistance (TA).

Quelle forme prennent ces technologies en salle de classe ou d’étude ? En voici cinq exemples. Chacun d’entre eux pourrait améliorer les résultats d’apprentissage de vos élèves.

5 technologies d’assistance pour les élèves dyslexiques

Une technologie d’assistance permet d’aplanir un obstacle clairement identifié. Un élève souffrant d’un handicap moteur peut par exemple utiliser un pupitre de lecture ou une aide-écriture. Un élève malentendant pourrait avoir besoin d’une aide auditive ou de cours sous-titrés. Un élève souffrant de dyslexie peut quant à lui tirer parti de l’un (ou plusieurs) de ces cinq outils de technologie d’assistance.

1. Contrôles de la présentation du texte

De nos jours, beaucoup de contenus pédagogiques sont accessibles en ligne. Qu’il s’agisse de cours en ligne, d’articles issus d’une revue académique, de livres électroniques ou de sites Web, le texte sous forme numérique pose parfois des difficultés particulières aux personnes dyslexiques. En effet, l’apparence de ce texte peut le rendre difficile à lire.

Bien entendu, chaque lecteur, qu’il soit ou non atteint de dyslexie, a ses propres besoins et préférences. Il n’existe pas de police, de taille de caractère ou de couleur qui convienne à tout le monde. Par conséquent, il est souvent utile de permettre aux lecteurs de modifier l’apparence du texte.

Plusieurs outils en ligne offrent cette possibilité. ReadSpeaker TextAid est un outil d’aide au lettrisme qui, en plus de lire des textes Web via synthèse vocale, permet de personnaliser l’apparence du texte en ligne. Les élèves souffrant de dyslexie apprécient généralement de pouvoir ajuster la police, la taille et la couleur du texte, car ces modifications les aident à se concentrer et à déchiffrer les mots. TextAid propose cette fonctionnalité et l’intègre dans tous les grands systèmes de gestion de l’apprentissage (LMS).

D’après Kelly Indah, éditrice en chef du site de technologie IncrediTools, les outils de contrôle de la présentation du texte sont particulièrement utiles pour aider les personnes souffrant de dyslexie à lire des documents longs et complexes. Elle évoque ainsi le cas d’un collègue proche, qui utilise cette technologie d’assistance pour lire de « longs documents techniques ».

Les paramètres de texte personnalisés ont « vraiment amélioré sa compréhension et réduit le temps qu’il doit passer sur chaque document », explique-t-elle.

2. Outils d’aide à la concentration

Dans certains cas, il est plus facile aux personnes souffrant de dyslexie de lire le texte ligne par ligne, voire mot par mot. Sur papier, une règle ou une carte peut suffire. Ces outils maintiennent l’attention du lecteur sur une zone précise en limitant la distraction engendrée par de trop grandes quantités de texte.

Ils existent aussi en version numérique. ReadSpeaker TextAid permet même de surligner le texte au fil de sa lecture par une voix de synthèse. Notre outil propose également un masque d’écran et une règle de lecture numériques pour favoriser la concentration.

C’est exactement ce type d’outil que Jess Brooks, formatrice professionnelle et responsable du site pédagogique Hess UnAcademy, recommande aux élèves atteints de dyslexie.

« Les surcouches colorées ou filtres appliqués sur les écrans ou les supports imprimés peuvent limiter le stress visuel », explique-t-elle.

TextAid propose cette assistance pour tous les textes numériques, y compris les contenus enregistrés dans votre système de gestion de l’apprentissage.

En savoir plus sur ReadSpeaker TextAid

3. Logiciel de reconnaissance vocale

De nombreux élèves atteints de dyslexie ont plus de facilité à parler qu’à écrire. La reconnaissance vocale transforme le langage parlé en écrits au fil de l’eau, une aide essentielle pour celles et ceux qui ont du mal à noircir des feuilles blanches.

Cette technologie d’assistance a notamment aidé Marc Hardgrove, PDG de l’entreprise de marketing numérique The HOTH, à surmonter les difficultés que lui posait sa dyslexie. Malheureusement, il n’a pas pu en bénéficier pendant son parcours scolaire.

« Quand j’étais à l’école, les technologies actuelles n’existaient pas encore », explique-t-il. « J’ai dû surmonter mon handicap en trouvant des méthodes alternatives d’acquisition et de mémorisation des informations. »

Aujourd’hui, il estime la synthèse vocale et la reconnaissance vocale particulièrement utiles.

« Les aides comme les logiciels de synthèse et de dictée vocales me rendent un grand service », affirme-t-il. « Je peux communiquer efficacement avec mon équipe et mes clients sans avoir besoin de m’inquiéter de mon orthographe ou de ma grammaire. »

La dictée vocale fait partie des outils d’aide à l’écriture inclus dans la suite ReadSpeaker TextAid. Vous pouvez ainsi intégrer nativement la dictée dans votre système de gestion de l’apprentissage. Si vous n’utilisez pas de LMS, vous pouvez essayer un service de dictée vocale, comme celui inclus dans Google Doc.

« Ce logiciel permet aux élèves d’écrire leurs idées en les formulant à voix haute. », explique Jess Brooks. « Il peut avoir un intérêt pour les élèves souffrant de dyslexie qui ont du mal à écrire et assimiler les règles orthographiques. »

4. Logiciels d’aide à la rédaction

Les logiciels de dictée peuvent aider les personnes dyslexiques à réaliser des devoirs écrits, mais ces outils sont trop lourds pour certains apprenants. Pour eux, quelques aides intégrées à un traitement de texte peuvent suffire.

TextAid propose un grand nombre de ces aides, notamment :

• Complétion automatique avec prédiction intelligente des mots, qui réduit la charge mentale associée au choix de mots courants
• Lecture par synthèse vocale du texte saisi, qui ajoute un composant auditif pendant l’écriture
• Correcteur orthographique avec suggestions de correction permettant de résoudre les difficultés orthographiques associées à la dyslexie

TextAid s’intègre aux systèmes de gestion de l’apprentissage et ajoute donc tous ces outils à vos systèmes d’apprentissage en ligne. Les élèves n’ont ainsi pas besoin d’ouvrir plusieurs applications ou fenêtres pour bénéficier de l’aide dont ils ont besoin.

TextAid est aussi opérationnel en ligne ; il est donc accessible en dehors d’un LMS. De plus, il n’est pas cantonné au langage écrit classique. En effet, les outils d’aide à la rédaction sont aussi intéressants pour le développement informatique.

« J’accompagne de jeunes codeurs, et j’ai remarqué que ces outils peuvent transformer les expériences d’apprentissage », affirme Kelly Indah. « Je me souviens en particulier d’une jeune femme brillante, qui avait du mal à lire le code en raison de sa dyslexie. Quand nous lui avons proposé un logiciel d’aide à la rédaction, ses performances ont fait un vrai bond en avant. Elle a pu comprendre et corriger ses erreurs, ce qui l’a vraiment fait progresser en matière de codage. »

5. Lecteurs de synthèse vocale

Tous les experts avec lesquels nous nous sommes entretenus pour écrire cet article nous ont expliqué que la synthèse vocale constituait une technologie d’assistance essentielle en cours, en particulier pour les élèves atteints de dyslexie.

• « Les logiciels de synthèse vocale convertissent du texte écrit en paroles, ce qui peut améliorer la compréhension de lecture des élèves dyslexiques », explique Jess Brooks.
• « La synthèse vocale m’a beaucoup aidé sur ma diction et ma prononciation », juge de son côté Marc Hardgrove.
• « La possibilité de lire ce qu’ils écrivent à voix haute est très utile pour les élèves atteints de dyslexie », affirme enfin Kelly Indah.

Et en effet, une méta-analyse réalisée en 2018 dans la revue Journal of Learning Disabilities a révélé que « la synthèse vocale/lecture à haute voix a un impact positif sur la compréhension de lecture des personnes souffrant de troubles de lecture. »

ReadSpeaker TextAid vous permet d’intégrer une technologie d’assistance directement au sein de vos environnements d’apprentissage numériques afin d’aider vos élèves souffrant de dyslexie. Des voix de synthèse de grande qualité dans de nombreux styles et langues maintiennent l’implication des apprenants, tandis qu’une série d’outils d’aide à la lecture et à la rédaction permettent d’aller plus loin que la seule synthèse vocale.